La préparation semblait simple : il fallait mélanger des pois et de l'orge...
Mais, lorsqu'on sait qu'il faut manipuler 3 tonnes de pois et 2,4 tonnes d'orge (100 kilos de pois par hectare et 80 kilos d'orge)... on essaye de réfléchir à une méthode efficace qui évitera de se casser complètement le dos dès la première année de ma vie d'agricultrice!
Bien sûr, si j'avais su à ce moment là que mon voisin avait une mélangeuse... je pense que j'aurais passé un petit coup de fil!
Mais, comme je ne le savais pas, et après avoir essayé à la bétonnière et pris peur (Car celà faisait beaucoup de manipulations : Au moins deux fois la quantité, soit 10,8 tonnes!)... il a fallu réfléchir et surtout faire avec le matériel présent sous mon hangar!
Résultat : On met la semence dans une vieille remorque à vendanger (Une remorque qui a une vis sans fin au fond!), on trouve une grand récipient pour récupérer la semence expulsée par la remorque (dans mon cas, un vieux frigo qui devait partir à la déchetterie... oui, un très vieux frigo de l'époque où ils étaient encore fabriqués en fer!) une vis à grain de petite taille pour reprendre le grain de ce récipient et le remettre dans la remorque... et au bout de quelques minutes à tourner de cette manière le grain était mélangé; il ne restait plus qu'à orienter la vis vers des bigbag pour faciliter le transport! Bref... deux jours de mise en place malgré tout pour ce système qui parait si simple à décrire!!
Donc, une fois cette semence enfin prête... j'ai un peu croisé les doigts pour que le semoir passe bien dans le couvert... Car il faut bien l'avouer, semer dans un couvert n'est pas encore une méthode très répandue.
J'ai donc semé ce mélange orge/pois dans le couvert semé cet été après les moissons. Voici une petite vidéo :
Globalement, tout s'est bien passé. Cette parcelle n'était pas encore en conversion le jour du semis pour une raison simple; il y avait beaucoup de repousses d'orge issues de la culture précédente, et j'ai fait le choix pour ne pas trop pénaliser la première récolte de désherber ces repousses le lendemain du semis. Cette parcelle a donc connu son dernier produit chimique le 2 novembre... elle est maintenant en conversion!
Compte tenu de mon matériel (notamment le semoir Aitchison et l'absence de rouleau à l'avant du tracteur), a-t-il été facile de semer dans le couvert?
Oui... sur la partie du couvert "niger/carthame/radis chinois/repousses d'orge". Le semoir passe plutôt facilement. Il a toutefois eu du mal à refermer le sillon par endroit. Celà s'explique probablement par l'humidité du sol et l'argile présente.
Non... sur la partie du couvert "niger/carthame/radis chinois/avoine brésilienne/vesce/repousses d'orge". Le semoir ne pouvait pas avancer : la vesce bloquait tout... Il a donc fallu en urgence broyer ce couvert. C'est dommage car l'intérêt d'un couvert qui reste accroché au sol est de le couvrir longtemps et donc de le protéger de l'érosion notamment. En le broyant, il va être très vite assimilé par le sol. Mais, je n'ai pas eu le choix.
Il faut donc retenir pour l'avenir que la vesce n'est pas compatible avec un semis direct, sauf en utilisant le broyeur avant... Je vais donc essayer de chercher une autre légumineuse qui pourra apporter de l'azote naturelle à mes cultures.
Mes semis sont maintenant presque terminés. Il me reste une parcelle de blé-féverole (Parcelle test de l'inra) à semer, un couvert à mettre en place sur une petite parcelle qui sera semée au printemps, probablement avec du carthame en "pur"!
Bref, il me reste... 2ha à semer... je devrais y arriver car la météo semble encore clémente pour quelques jours.
Bonjour Vanessa, je pense que le mérite revient aux préposés à la réalisation du mélange ;-) Céline
RépondreSupprimerTu as probablement raison!
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