mercredi 17 juin 2015

Culture du blé dans un couvert vivant de luzerne


Le 11 juin, j'ai visité l'exploitation de Philippe GUICHARD, paysan bio dans le 47.
Depuis de nombreuses années il cultive ses blés dans des couverts permanents de luzerne.

 Il cultive essentiellement des variétés anciennes de blé à paille haute. 
Cette journée a validé mon idée de cultiver du blé dès l'année prochaine dans mes luzernes.

La seule contrainte est maintenant de trouver des semences anciennes... et ça... ce n'est pas gagné!
(Et également, mais, j'ai un peu plus de temps... un débouché!)

L'intérêt de ce mode de culture est de ne pas travailler le sol, ou très peu et d'implanter le blé à l'automne directement dans la luzerne. Donc, on économise, du temps de travail (C'est à dire des heures de tracteur, donc du carburant... et ça, c'est vraiment bien pour la planète!!) et on contribue au maintien de la structure du sol et donc de sa biodiversité.

L'inconvénient est que le rendement est limité car malgré tout une certaine concurrence s'installe entre le blé et la luzerne. 
Bien sûr, leurs cycles sont différents : Le blé se développe à l'hiver et le printemps pendant que la luzerne se repose... mais, la luzerne va commencer à se développer fortement lorsque le grain de blé va se former... ; mais, la luzerne va limiter le potentiel du blé.

Essai à venir : semis de variétés anciennes de blé, à paille haute dans la luzerne implantée cette année! 





dimanche 14 juin 2015

Mais au fait... pourquoi est ce que la luzerne est bénéfique?




60 hectares de luzerne semée... alors, il est peut-être temps de savoir à quoi peut servir la luzerne!!
En fait, j'ai trouvé ce site, plutôt bien fait (même si il est élaboré par un semencier!!), toutefois il ne parle pas des débouchés de la luzerne!



Alors à qui puis-je vendre ma luzerne?

Les débouchés sont principalement à destination animale

  • Essentiellement à des éleveurs pour l'alimentation des vaches, brebis, chèvres...; dans ce cas là, je pourrais vendre ma luzerne "sur pied" (l'éleveur vient faucher, et récupérer la luzerne directement dans le champs).
  • Éventuellement à des industriels spécialisés dans la déshydratation de luzerne afin de fabriquer des granulés qui nourriront également des animaux (Mais l'industriel le plus proche est à 160km, et à priori, c'est un peu loin!).


Les débouchés peuvent dans certains cas être à destination humaine

  • Pour des graines à germer... sa saveur est rafraîchissante, elles auraient un pouvoir anti-oxydant et permettrait de lutter contre le cholestérol. (Je vous laisse vérifier tout celà car je ne suis pas médecin ;-) )
  • Séché (et par exemple dans des gélules), riche en minéraux, c'est un complément alimentaire utilisé dans la prévention de l'ostéoporose...
  • En complément alimentaire pour lutter contre la malnutrition dans le monde. Malheureusement, ce débouché n'est pas à ce jour accessible dans le sud de la France. (La seule usine française est dans la Marne...). (Voici un petit lien pour mieux comprendre ce dernier débouché : http://nutrition-luzerne.org/ )
Bref, mes débouchés seront principalement à destination animale, même si je n'exclus pas d'essayer de faire germer des graines afin de goûter la saveur de la luzerne germée... et pourquoi pas en vendre un jour! 
(Oui, oui... il faut toujours avoir plein de projets en tête pour ne pas s'ennuyer!).




lundi 1 juin 2015

Ma seule parcelle de blé... Avec le projet SERAC

Ma seule parcelle de blé (à peine 1 hectare) a été semée dans le cadre du projet SERAC.

Ce projet est destiné à suivre la biodiversité bénéfique à l'agriculture. 

L'objectif est de voir sur la durée (2 années consécutives) l'évolution des insectes sur une même culture. L'idée est de se dire que les premiers insectes sont peut-être des parasites pour la culture. Certains insectes se nourrissent du germe ou bien de la graine.
Puis, la question (objet de la recherche) est de se dire que si on reproduit le même contexte l'année suivante, peut-on espérer voir apparaître des insectes prédateurs pour les insectes parasites des cultures? (Un peu l'idée des coccinelles qui mangent les pucerons!)

Bref, l'objectif de ce projet à long terme est de trouver des solutions plus écologiques afin de réduire l'usage de pesticides... 

A suivre...