vendredi 15 janvier 2016

Tour des parcelles de Virac avec Frédéric THOMAS


Qui est Frédéric THOMAS?
C'est avant tout un agriculteur solognot (De Sologne... je remercie le premier lecteur qui me confirmera le nom des habitants de sologne!), mais aussi, consultant, formateur en agriculture de conservation, et fondateur-rédacteur en chef de la revue TCS. C'est aujourd'hui un expert en agriculture de conservation. Il défend et promeut une agriculture sur sol vivant, c'est à dire productive, économe et réellement durable.
http://agriculture-de-conservation.com/-Frederic-Thomas-.html

Mercredi 13 janvier 2016, dans le cadre d'une formation organisée par la chambre d'agriculture du Tarn, j'ai pu bénéficier des conseils de Frédéric THOMAS sur mon exploitation.

La formation en question a débuté par deux journées en 2015 et s'est terminée mercredi.

L'objectif était de réfléchir à la mise en place d'assolements et rotations, spécifiques à l'agriculture biologique, et visant à appliquer les méthodes de l’agriculture de conservation, à savoir, le non-travail du sol, la couverture permanente du sol.

Si il parait difficile à priori d'imaginer une exploitation bio en TCS, l'intervention de Frédéric THOMAS a permis de remettre en perspective les éléments importants pour mener à bien les cultures : 


  1. Avoir un sol vivant --> Travailler sur une couverture "permanente" du sol, enchaîner les cultures à récolter ou à laisser pour le sol, limiter le travail du sol, ou le supprimer lorsque cela est possible.
  2. La fertilisation : Apporter de l'azote "naturelle" à nos cultures --> Travailler sur les rotations, les intercultures, la localisation de la fertilisation.
  3. Le salissement --> Travailler sur le rotations (alterner les cultures d'été/d'hiver; alterner les céréales, les légumineuses, les crucifères...)

Chaque point mériterait un long développement... Le site http://agriculture-de-conservation.com donne de nombreuses explications.

Sur mon exploitation, nous nous sommes attardés sur une des parcelles de blés implantés dans une jeune luzerne. Les remarques et conclusions ont été plutôt rassurantes : le semis précoce sans destruction de la luzerne a permis une bonne implantation du blé, le broyage de la luzerne post semis a apporté de l'azote au blé en début de cycle.

Mon itinéraire depuis l'implantation de la luzerne :
  
- Mois d'avril : Semis de la luzerne après un travail du sol sur 10-15 cm (Travail réalisé à l'automne, puis repris début avril). L'objectif de profondeur de semis de la luzerne était inférieur à 1 cm. 

- Mois d’août : Broyage de la "première" coupe de luzerne car très sale...

- 15 octobre : Semis des blés dans la luzerne, en semis direct (avec un semoir à dent, aitchison), à une profondeur d'environ 1 cm.

- 16 octobre : Broyage de la luzerne.

Et depuis... le blé pousse... la luzerne aussi...

A aujourd'hui, je dirais que le blé est bien implanté, son développement est correct. 
Les conditions plutôt douces de cet automne ont également permis une croissance des pieds de luzerne plus important que ce que je pensais... donc, visuellement, le champ est très vert! (et aussi un peu sale!)



 


Où en est le blé?

Mon blé est au stade tallage. Il lui reste environ 6 mois avant la moisson. 
Je posterai régulièrement des photos de ce blé. J'espère que cet essai sera concluant car ce serait la première étape d'une "agriculture biologique de conservation"! 

Bref, ce n'est pas facile de se projeter dans un système où on couvre le sol en permanence, tout en maîtrisant les adventices et en cherchant à produire. 

L'observation, les essais, la lecture & documentation me permettront je l'espère de trouver un système qui pourra fonctionner sur mes parcelles.

Ce sera le défi des années à venir!

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