lundi 16 novembre 2015

L'agriculteur, premier acteur de votre santé! Par le professeur Joyeux.


Le professeur Joyeux défend l'agriculture biologique!


Une de ces dernières lettres de 2014 montre son attachement à l'agriculture. 
Voici cette lettre : 




URGENCE ! L’agriculteur, premier acteur de votre santé

Il y a longtemps que je pense et affirme dans toutes mes conférences que l’agriculteur est le premier acteur de notre santé.
Le deuxième acteur, c’est chacun d’entre nous, si nous connaissons bien et gérons correctement notre patrimoine de santé.
C’est l’objectif de mes lettres hebdomadaires, très largement diffusées, dont j’ai les meilleurs retours.
Le troisième acteur est évidemment le médecin avec ses innombrables spécialités qui saucissonnent tellement le corps humain qu’il peut perdre la vision globale, celle des interactions entre les organes, les tissus, les cellules…
Malheureusement, les médecins sont surchargés de travail et en particulier de maladies nouvelles liées à de mauvaises habitudes alimentaires. Il y a urgence à réagir.
Nous sommes inondés de produits industriels poussés par des allégations nutritionnelles souvent fausses, responsables de perturbations immunitaires très sérieuses et en plus de gaspillages monstrueux.
Récemment j’observais une pub de café avec, en titre, « Faites le plein de vitamines », alors qu’il n’y en a pratiquement pas, sauf à des doses infinitésimales de B2, B3 et B5 qui ne représentent pas 1 % des AJR (apports journaliers recommandés).
Nous sommes en lien étroit avec la nature, avec l’environnement, et il ne se passe pas de semaine sans qu’on vérifie les méfaits d’une pollution grandissante, dans les villes et dans les campagnes.
J’ai déjà essayé de donner une grande conférence bénévolement au Salon de l’agriculture, mais je n’y suis pas encore arrivé. Pourtant je souhaite promouvoir une agriculture de grande qualité, biologique, biodynamique, bioholistique… et que l’agriculteur soit valorisé intellectuellement et financièrement pour son travail au service de la santé humaine et environnementale.
De plus en plus de jeunes en sont conscients. Nous devons les soutenir dans leur combat qui n’est autre que celui de la prévention santé.
Parce que l’agriculture saine est le maillon essentiel à la construction d’une bonne santé, j’ai donc choisi cette semaine de donner la parole à un paysan : Yves de Fromentel. Écoutez son histoire !
En convertissant l’ensemble de sa ferme en bio, en 2009, Yves de Fromentel savait que cela ne serait pas chose facile. En effet, les éleveurs de vaches laitières bio sont actuellement une espèce en voie de disparition. Il en reste seulement 3 en Ile-de-France, la collecte de lait bio est inexistante, les obligeant à transformer eux-mêmes leur lait pour le valoriser et cesser de vendre à perte aux industriels. Deux choixs’offrent à Yves : investir dans une fromagerie à la ferme avec vente directe, ou vendre l’élevage.
Dans sa démarche de sauvegarde, installer une fromagerie en faisant appel au soutien financier des citoyens et consommateurs lui est apparu comme la seule solution. Je vous invite à découvrir le projet de la Fromentellerie très bien expliqué en suivant ce lien.[1]


D’où venez-vous ?

Yves de Fromentel : Je suis issu d’une famille de 6 enfants et suis né sur la ferme familiale à Beaulieu (Pécy, Seine-et-Marne). Mon père était céréalier et éleveur. La ferme était alors en polyculture, polyélevage : les cultures et l’élevage étaient diversifiés. On y trouvait des vaches laitières, tenant compagnie aux cochons, mouton, poules, canards, etc… Mes parents transformaient les produits de la ferme et les vendaient dans les maisons de régime.
Puis en 1976 les choses ont changé… Mes parents ont basculé dans une agriculture plus productiviste, bien qu’elle soit toujours restée raisonnée. Nous avons agrandi la surface des terres cultivées, augmenté le nombre de vaches laitières, vendu les autres animaux. Évidemment, une production plus importante ne pouvait pas être transformée à la ferme. Toute la production laitière comme céréalière a été vendue à des industriels. Nous sommes entrés dans une course aux économies d’échelles : investir pour produire plus, produire plus pour investir, rembourser les emprunts. La quantité au détriment de la qualité. 
En 1993, je reprends l’exploitation, puis convertis la ferme en bio en 2009, me sentant responsable de la santé des consommateurs ! La conversion au bio s’est donc faite en conscience, malgré l’absence totale de débouchés bio pour mon lait. L’Ile-de-France, avec trois éleveurs de vaches laitières bio, ne produit pas assez de lait bio : aucune collecte bio. Mon lait est vendu à un fromager industriel qui me rachète le lait de qualité au prix du lait non bio.
Aujourd’hui, les prix du lait ont baissé et ne permettent plus à un éleveur de vivre de son travail. En perdant 10 centimes par litre de lait, cela ne peut continuer éternellement. La difficulté est de s’extraire de cet engrenage. Je suis actuellement acculé financièrement. Pour m’en sortir, une solution : la transformation. Revenir à un système de production plus petit, avec une production de qualité, valorisée par la transformation sur la ferme et la vente directe de proximité.

Pourquoi ne pas vendre l’élevage et vivre de la céréaliculture, tout simplement ?

J’ai converti la ferme en bio car j’avais gardé l’élevage, tout comme mon père que je remercie.
En effet, l’agriculture doit pour moi remplir 3 fonctions :
·         nourrir les gens sainement et leur permettre de rester en bonne santé,
·         maintenir un paysage et une biodiversité,
·         créer de l’emploi rural pour les jeunes attirés de plus en plus par la nature et son respect.
Cela est impossible sans élevage. Lorsqu’on a des vaches, on garde des prairies dans lesquelles on va laisser une source, un bosquet qui serviront aux bêtes pour s’abreuver et faire de l’ombre. On conserve ainsi un paysage. L’élevage laitier demande de la main d’œuvre. On favorise et recrée ainsi de l’emploi rural dans nos villages.



Enfin, l’élevage permet la production de fumier indispensable à une agriculture biologique de qualité. Pourquoi ?

Un herbivore ruminant, bien nourri, présente dans sa panse des millions de variétés et d’espèces différentes de bactéries, qui se retrouvent dans le fumier. Chacune de ces bactéries a son rôle à jouer. Elles sont spécialisées : l’une permettra de solubiliser le fer, l’autre le cuivre, le manganèse, le magnésium, le bore, le soufre, la potasse, etc… qui sont autant d’éléments indispensables à la construction des différentes fonctions de la plante : sa croissance mais aussi son immunité. Car la plante, comme l’homme, a un système de défense immunitaire très bien organisé pour donner le meilleur d’elle même.
D’où l’importance d’un fumier de qualité.

La qualité n’est-elle pas une notion subjective ?

J’ai suivi la formation de l’IRABE (Institut de Recherche en Agriculture Biologique pour l’Europe).
L’IRABE est un organisme de recherche qui a mis au point des méthodes qui permettent d’obtenir une production de haute qualité biologique, indispensable pour maintenir ou restaurer la santé des consommateurs.
La qualité biologique des produits est une notion objective. Cette qualité se définit par 3 principaux critères :
1.    une valeur nutritionnelle mesurable
L’IRABE obtient sur sa ferme des fruits avec une teneur en vitamines C et en glucides 2 ou 3 fois supérieure aux références internationales.

2.    une capacité exceptionnelle de conservation
Un fruit qui pourrit est un fruit carencé, déséquilibré. Un fruit de qualité ne doit pas pourrir.

3.    une très grande qualité organoleptique
Un fruit de qualité est particulièrement savoureux et parfumé.

Ces trois composantes sont liées et interdépendantes. Cela résulte de la composition du fruit, en fonction de la méthode de culture.
L’IRABE a mis au point une méthode de culture qualifiée de « bioholistique » en raison de son approche globale.
Cette méthode lui permet d’obtenir des résultats exceptionnels depuis 20 ans sur la ferme expérimentale de l’IRABE à Carpentras, dans le Vaucluse.
La présidente de l’IRABE, Dominique Florian, se consacre aujourd’hui à faire connaitre cette méthode par des conférences, des publications et des formations auprès des agriculteurs et des jardiniers.
L’objectif est de démontrer que l’obtention de ces résultats exceptionnels est reproductible où que ce soit. Il suffit d’appliquer cette méthode bioholistique, parce qu’elle constitue une approche globale.
C’est pourquoi l’IRABE a créé un groupe de fermes pilotes pour prouver la reproductibilité de cette méthode dans une dizaine de fermes en France, dont la mienne. Ce projet est soutenu par la Fondation de France.
Le fumier d’herbivore, sa production et « l’élevage » de ce fumier constituent un des fondements de la méthode de l’IRABE.
Or, l’utilisation de ce fumier suppose de sauver les élevages laitiers bio aujourd’hui en voie de disparition en France. C’est pourquoi l’IRABE a décidé de lancer une pétition pour sauver l’élevage.
Vous pouvez lire cette pétition sur le site web de l’IRABE.

Mais quel est le lien avec votre projet ?

Je voudrais mettre en place cette qualité sur la ferme car elle est pour moi gage de bonne santé. Mon métier est de nourrir sainement les gens en leur permettant de rester en bonne santé !
Vous avez compris que pour cela le fumier d’herbivore, et donc l’élevage, est indispensable. Je voudrais arriver à terme à retrouver une diversité d’élevage sur la ferme. J’aimerais également pouvoir choisir une race de vache rustique, valorisant mieux l’alimentation bio (fourrages, prairie) et produisant du lait et du fumier de qualité. La vache Jersiaise est une petite vache dont le lait est très riche et de grande qualité. Mais avant, il est nécessaire de retrouver un équilibre financier et donc de valoriser les produits de l’élevage à leur juste valeur.
Ma seule solution dans la situation actuelle est de transformer moi-même le lait afin de gagner en valeur ajoutée, et de commercialiser en vente directe de proximité afin d’éliminer les intermédiaires.
Le projet est de créer un petit atelier de transformation fromagère sur la ferme : la Fromentellerie, dont l’activité commencerait en avril. Nous voudrions produire du fromage (tomme pour commencer), fromage frais, fromage blanc, beurre, crème, lait cru conditionné. La Fromentellerie rachètera sa matière première, le lait, au prix de 75 centimes le litre.
Le but de La Fromentellerie est de soutenir l’élevage de la ferme, d’arrêter l’hémorragie financière causée par la vente à perte du lait. Ce projet est également indispensable pour ma famille. Mes deux enfants sont intéressés pour reprendre et diversifier l’activité sur la ferme et font des études en ce sens. Perdurer et remonter la barre pour leur permettre de reprendre la ferme en bonne santé est pour moi indispensable.
Non soutenu par les banques et par la région du fait de la situation financière difficile, je me suis tourné vers le financement participatif : investissement solidaire via les Cigales (Clubs d’Investisseurs Solidaires) et Garrigue (Société de capital Risque Solidaire) en qui nous avons non seulement trouvé un soutien financier mais aussi un épaulement humain.
En complément, je me tourne vers vous tous : nous avons lancé un projet de financement participatif ou crowdfunding sur la plateforme internet de My Major Company. Le projet s’appelle « Une fromagerie pour Beaulieu ». Il s’agit d’un système de dons avec contreparties en nature que je vous invite à découvrir sur la page, jusqu’au 1er janvier 2015.
Sur cette page, le projet est repris et permet de mieux en connaître les porteurs, notamment à travers une vidéo.

Serait-ce l’avenir de la paysannerie française, et je dirais même européenne ?

La Fromentellerie rentre dans un projet global de restructuration de la ferme allant dans le sens du retour à la paysannerie : moins de quantité pour plus de qualité.
Une règle de conduite qui ne soit pas aliénée au remboursement des emprunts ou aux subventions, mais par la volonté de l’agriculteur de répondre à sa fonction : nourrir sainement les gens. Sortir de la course aux économies d’échelles n’est pas chose facile lorsqu’on est pris dans l’engrenage. Je voudrais montrer que la chose est possible, que le jeu en vaut la chandelle. Notre réussite peut en encourager d’autres à sauter le pas. Notre action locale peut avoir une répercussion plus importante. Mais nous faisons, comme le dit Pierre Rabhi, la part du colibri.
L’agriculteur est le premier acteur de la santé des consommateurs. Vous avez un rôle à jouer ne serait-ce que par le choix de consommation que vous faites. L’achat revêt alors une signification forte. Le mode de consommation peut faire évoluer le mode de production. Aidez-moi à redevenir un paysan !
Nous comptons sur vous, et vous attendons de pied ferme pour vous faire découvrir les merveilles de la ferme !
Yves de Fromentel
Vous avez compris. L’avenir de l’agriculture française est en marche. Elle ne dépend pas des grands groupes internationaux qui étranglent les agriculteurs, les obligeant à vivre dans l’endettement et le stress permanent sous la dépendance des banques.
C’est aussi la santé des consommateurs que nous sommes tous qui est en jeu.
La symbiose entre agriculture et santé apparaît de plus en plus évidente.
Vous tous, de l’Ile-de-France et des départements limitrophes, allez voir et soutenez la Ferme de Beaulieu qui est à votre service pour votre santé.

Professeur Henri Joyeux


Cet article est un copier-coller, mais, c'est bien parfois de partager des informations ou des points de vue...

dimanche 8 novembre 2015

Semis dans le couvert estival

Le mois d'octobre avançant, et après avoir semé le blé dans la luzerne, j'ai préparé puis semé un méteil d'orge et de pois protéagineux le 31 octobre.

La préparation semblait simple : il fallait mélanger des pois et de l'orge...

Mais, lorsqu'on sait qu'il faut manipuler 3 tonnes de pois et 2,4 tonnes d'orge (100 kilos de pois par hectare et 80 kilos d'orge)... on essaye de réfléchir à une méthode efficace qui évitera de se casser complètement le dos dès la première année de ma vie d'agricultrice! 

Bien sûr, si j'avais su à ce moment là que mon voisin avait une mélangeuse... je pense que j'aurais passé un petit coup de fil! 

Mais, comme je ne le savais pas, et après avoir essayé à la bétonnière et pris peur (Car celà faisait beaucoup de manipulations : Au moins deux fois la quantité, soit 10,8 tonnes!)... il a fallu réfléchir et surtout faire avec le matériel présent sous mon hangar!

Résultat : On met la semence dans une vieille remorque à vendanger (Une remorque qui a une vis sans fin au fond!), on trouve une grand récipient pour récupérer la semence expulsée par la remorque (dans mon cas, un vieux frigo qui devait partir à la déchetterie... oui, un très vieux frigo de l'époque où ils étaient encore fabriqués en fer!) une vis à grain de petite taille pour reprendre le grain de ce récipient et le remettre dans la remorque... et au bout de quelques minutes à tourner de cette manière le grain était mélangé; il ne restait plus qu'à orienter la vis vers des bigbag pour faciliter le transport! Bref... deux jours de mise en place malgré tout pour ce système qui parait si simple à décrire!!

Donc, une fois cette semence enfin prête... j'ai un peu croisé les doigts pour que le semoir passe bien dans le couvert... Car il faut bien l'avouer, semer dans un couvert n'est pas encore une méthode très répandue.

J'ai donc semé ce mélange orge/pois dans le couvert semé cet été après les moissons. Voici une petite vidéo : 



Globalement, tout s'est bien passé. Cette parcelle n'était pas encore en conversion le jour du semis pour une raison simple; il y avait beaucoup de repousses d'orge issues de la culture précédente, et j'ai fait le choix pour ne pas trop pénaliser la première récolte de désherber ces repousses le lendemain du semis. Cette parcelle a donc connu son dernier produit chimique le 2 novembre... elle est maintenant en conversion!

Compte tenu de mon matériel (notamment le semoir Aitchison et l'absence de rouleau à l'avant du tracteur), a-t-il été facile de semer dans le couvert?

Oui... sur la partie du couvert "niger/carthame/radis chinois/repousses d'orge". Le semoir passe plutôt facilement. Il a toutefois eu du mal à refermer le sillon par endroit. Celà s'explique probablement par l'humidité du sol et l'argile présente.

Non... sur la partie du couvert "niger/carthame/radis chinois/avoine brésilienne/vesce/repousses d'orge". Le semoir ne pouvait pas avancer : la vesce bloquait tout... Il a donc fallu en urgence broyer ce couvert. C'est dommage car l'intérêt d'un couvert qui reste accroché au sol est de le couvrir longtemps et donc de le protéger de l'érosion notamment. En le broyant, il va être très vite assimilé par le sol. Mais, je n'ai pas eu le choix.

Il faut donc retenir pour l'avenir que la vesce n'est pas compatible avec un semis direct, sauf en utilisant le broyeur avant... Je vais donc essayer de chercher une autre légumineuse qui pourra apporter de l'azote naturelle à mes cultures.

Mes semis sont maintenant presque terminés. Il me reste une parcelle de blé-féverole (Parcelle test de l'inra) à semer, un couvert à mettre en place sur une petite parcelle qui sera semée au printemps, probablement avec du carthame en "pur"!
Bref, il me reste... 2ha à semer... je devrais y arriver car la météo semble encore clémente pour quelques jours.

lundi 2 novembre 2015

Demain le film...

L'équipe... extrait du site internet "Demain le film"

Ce film est magnifique.

Tout a démarré par la rencontre de Cyril (qui a dirigé Colibris, une ONG fondée avec entre-autre Pierre Rabhi) et Mélanie Laurent. 
Ensuite, est venue la recherche du financement sur kisskissbankbank. (Bon... je fais un résumé très rapide!!). 10 266 KissBankers ont répondu, et 444 390€ ont été collectés.
Et je suis vraiment très fière d'avoir participé à ce financement.
Ce film est extraordinaire.
Avec ma participation, j'ai pu assister à une projection en juin du film. A ce moment là, il ne s'agissait pas encore de la version définitive, mais, du prémontage.

Ce film montre que les solutions existent...

Des actions individuelles :
Nos actions en tant de "consommateurs" : choix de notre alimentation; choix des commerçants, choix des fournisseurs d'accès... Chacune de nos actions a des conséquences. 
Chaque jour, on choisit de soutenir un type d'industrie, d'agriculture ou un autre. 
Chaque jour, on peut changer les choses!

Des actions collectives : 
Créer une coopérative de producteurs d'énergie renouvelable. L'exemple du film en Europe du Nord est édifiant! Changer notre système éducatif! Ne pas simplement voter pour nos élus, mais participer à la démocratie et les alerter régulièrement!
On peut s'engager collectivement pour faire avancer certains projets plus vite que d'autres... Kisskissbankbank est un exemple!

Des actions politiques : 
Favoriser l'agriculture biologique car c'est la clé du système de santé, la base de notre économie, et le moyen de préserver nos ressources comme l'eau!
Arrêter d'encourager les industries polluantes.
Défendre notre démocratie. 

Il faut arrêter d'accepter des instances qui sont désignées ou non pas élues. 
Il faut élire des personnes courageuses... Ne pensez-vous pas après le scandale Volkswagen que si notre gouvernement, et les autres avaient interdit la vente de nouvelles voitures de cette marque jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée... le solution aurait déjà été trouvée??
Cette partie en italique n'est pas dans le film... je m'emporte un peu!

Voilà la bande annonce : 


Alors, si vous souhaitez offrir un cadeau extraordinaire pour les fêtes de fin d'année, offrez des places de cinéma pour aller voir ce film car ce film va vous donner des ailes, il va vous donner les clés pour sauver le monde, et transmettre un monde meilleur!


vendredi 23 octobre 2015

Plantation de haies avec Arbres et Paysages Tarnais & Yves Rocher

Photo extraite du site arbres et paysages tarnais

Cette semaine aura été également l'occasion de préparer la plantation de deux haies : Une haie en bordure de route, sur une petite colline où l'érosion éolienne est importante, et une autre pour m'isoler d'une vigne notamment, cultivée en conventionnel. (Je n'ai rien contre le vin conventionnel... mais, les traitements sont nombreux, et les risques de contamination de mes champs non négligeables).

Au total, c'est plus de 500 mètres qui vont être implantés cette année.

Les haies sont importantes dans le paysage. 
Tout d'abord, elles participent au paysage, elles embellissent les campagnes!
Ensuite, elles favorisent une meilleure biodiversité en abritant et en nourrissant le gibier, les oiseaux, et insectes.
Elles participent également à la lutte contre l'érosion des sols...
Bref, elles sont utiles!

Mon rêve serait un jour d'avoir l'ensemble de mes parcelles entourées de haies... Mais, je vais avoir du travail!!

Le petit coup de gueule de la journée concerne le financement...
Même si le site de l'association Arbres et Paysages Tarnais parle de 80% de subventions, (Oui... je remets en doute les 80% annoncés!) le restant à la charge de l'agriculteur est important.

La facture pour l'agriculteur est de 3,5€ par mètre environ, et à cela se rajoute le travail : Préparation du sol; mise en place du film; plantation; arrosage éventuel les premières années; entretien... 

SI j'en parle expressément ici, c'est que le financement est bien plus favorable dans d'autres départements limitrophes : En Haute-Garonne, le restant à charge est la plantation et l'entretien... Visiblement certains départements ont mieux compris que d'autres l'intérêt des haies!!
Il n'y a pas que l'agriculteur qui a à y gagner!!

Je veux également mettre en avant l'action de la fondation Yves Rocher car elle participe également cette année au financement des plants :

http://www.yves-rocher-fondation.org/fr/fr/plantons/plantons_dans_nos_regions/

Leur initiative est belle. Ils ont déjà financé la plantation de nombreux arbres à travers le monde, aujourd'hui, ils se recentrent sur la France. 
L'ensemble des actions allant dans l'accompagnement de l'Homme vers le maintien ou l'amélioration de la biodiversité est à mettre en avant!

 Dans trois mois environ... la plantation!

lundi 19 octobre 2015

Les semis d'automne ont commencé!

Début du semis dans le couvert de luzerne

Samedi 17 octobre... début des semis d'automne.
Cette année, il y aura du blé caractérisé par ses pailles "hautes" (un article sera consacré au choix de ce type de blé pendant l'hiver!); de l'orge et des pois (ensemble); du blé et des fèveroles (ensemble). Je ne reparle pas ici de la luzerne car elle est déjà implantée.


Semence importante!
Les jours qui ont précédés, j'ai reçu les jolies graines, j'ai réglé le semoir (enfin... j'ai surtout regardé!) et j'ai choisi les parcelles.

Bref, samedi 17 octobre, tout était prêt.

Le semis a commencé vers 13h, après la disparition presque complète de la rosée car mon blé sera dans un couvert vivant de luzerne.

Et là, "panique"... il faut dire que très peu d'agriculteurs sèment directement dans un couvert permanent, et j'ai eu un long moment de doute...
Les graines semées sont précieuses, et je me suis demandée si je ne faisais pas une erreur.

Si tout se passe bien : 
Après le semis, la luzerne va être broyée. (celà sera fait d'ici quelques jours... il a plu, la luzerne doit sécher un peu!)
Le blé germera ensuite, et assez rapidement devrait dépasser la luzerne qui va entrer dans sa période de repos...
Le blé poussera tout au long de l'hiver, profitera un peu je l'espère de l'azote laissée par la luzerne.
Au printemps, le blé continuera à évoluer, dépassera la luzerne, et un jour sera prêt à moissonner; pendant ce temps, la luzerne se développera sans porter préjudice au blé...
Et j'aurais donc une récolte de blé, et un champs "propre" avec une luzerne déjà implantée...

Mais, tout celà, c'est la théorie...
Reste à voir la pratique... et là, c'est un peu angoissant!


Il faut parfois (souvent? toujours?) croire en ses idées !

Alors, voilà, mon premier semis de l'automne, c'est un semis de blé dans un luzerne...
J'ai essayé de faire une petite vidéo...



J'espère maintenant ne pas être obligée de reparler de cette parcelle comme d'un essai non concluant!

Prochaines étapes de ces semis d'automne : Semis de orge/pois dans mon couvert estival, puis semis de orge/pois dans une parcelle travaillée superficiellement et enfin, semis de blé/fèverole (essai INRA) sur une parcelle travaillée superficiellement.
L'objectif est de terminer les semis avant la fin du mois d'octobre...


lundi 28 septembre 2015

Et la luzerne semée en août?

Cette luzerne, implantée directement dans le chaume (précédent orge ou blé - avec un semoir à dent : semoir aitchison)  partir du 20 août est correctement née... merci la météo car il a plu régulièrement depuis l'implantation, et les journées ont été relativement chaudes!

Source : AN MARTENSEN - Alfalfa and Alfalfa improvement 1988

Nous sommes à plus d'un mois du semis, et la plante est à un stade satisfaisant pour la saison. Il faut maintenant qu'elle grandisse encore un peu pour passer l'hiver sans inquiétude!

Rdv dans quelques semaines, au moment des premières gelées!


dimanche 27 septembre 2015

Quelques nouvelles du couvert !


Les nouvelles sont plutôt bonnes... 

Le couvert a continué à se développer! 

Il est vert, dense, et finalement très peu d'adventices sont nées, juste quelques pieds de datura... (qui est malgré tout, une jolie plante, mais, très toxique!)

Au plus haut (cf. photo), le couvert atteint 1,5 - 1,6m. La densité de semis paraissait trop importante, mais, finalement, cela n'a pas été un facteur limitant, du moins pour le niger... car comme constaté il y a quelques semaines, c'est bien le niger qui domine, même si le radis se défend bien. 

Quant au carthame... il est rare! Les quelques pieds présents sont jolis, mais, par rapport au nombre de graines semées, c'est décevant. 

Je pense qu'il y a plusieurs raisons à cela : 

  1. Problème de profondeur de semis? L'ensemble du couvert a été semé à la même profondeur, c'est à dire, environ 1 cm, et en condition très sèche; la graine de carthame n'aime peut-être pas le semis direct...  Cette graine ressemble au tournesol, et le tournesol est rarement réussi en semis direct. 
  2. Problème de concurrence... la forte densité globale du semis, ajouté aux repousses d'orge ont couvert le sol très très rapidement après le premier orage. Il est possible aussi que le carthame n'ait pas eu suffisamment de lumière pour naître!
  3. Problème de semences (N'ayant pas fait de test de germination, je ne peux pas exclure ce facteur).


Je pense que le développement maximum du couvert est atteint car les premières fleurs de niger et de carthame apparaissent.



Ci-dessous, une petite vidéo qui résume l'essai depuis le semis et jusqu'à aujourd'hui : 




Le dernier post sur ce couvert sera, je l'espère pour vous présenter le couvert... en fleurs, et aussi, pour parler de sa destruction (Oui, car aucune récolte n'est prévue... l'objectif de ce couvert est seulement de nourrir la terre!).

Rdv dans quelques jours!

A suivre!